ami de la Miséricorde consacré
Messages : 6710 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: 18 octobre : Saint Luc l'Evangéliste Lun 17 Oct - 23:24 | |
| SAINTS DU 18 OCTOBREEvangile selon Saint Luc par Saint Thomas d'AquinLe Traité sur l'Évangile de Saint Luc par Saint Ambroise
PrologueAu moment d'écrire sur le livre de l'Évangile rédigé par S. Luc, où il expose avec une certaine plénitude de détails les actions du Seigneur, il y a lieu, semble-t-il, d'en expliquer d'abord le genre : il est historique. Sans doute les divines Écritures s'affranchissent des lois du savoir humain, plus fardé des recherches du langage qu'appuyé sur la réalité des choses ; pourtant, si l'on cherche en ces Écritures divines cela même que d'aucuns jugent admi-rable, on le trouvera. Il est trois choses que les philosophes de ce monde ont jugé particulièrement éminentes : je veux dire que la sagesse est de trois sortes : ou naturelle, ou morale, ou rationnelle. Toutes trois, nous avons déjà pu les décou-vrir dans l'Ancien Testament. Quel sens, en effet, peuvent avoir les trois puits, celui de la Vision (Gen., XVI, 14), celui de l'Abondance (Ib., XXVI, 33), et celui du Serment (Ib., XXI, 32), sinon que ce triple don exista chez les patriarches ? La rationnelle, c'est le puits de la Vision : car le raison-nement aiguise le regard de l'intelligence et purifie la vue de l'âme. Le puits de l'Abondance, c'est l'éthique : car c'est après la retraite des Allophyles, image et figure des vices de la chair, qu'Isaac rencontre l'eau vive de l'âme ; les bonnes murs sont une source pure et la bonté envers les hommes fait des largesses à autrui en se mettant à l'étroit. Le troisième puits, celui du Serment, c'est la sagesse naturelle : elle comprend ce qui est au-dessus de la nature ou dans la nature; car affirmer et jurer en prenant Dieu à témoin, c'est atteindre au divin même, en invoquant le Maître de la nature comme témoin de la bonne foi. Et les trois livres de Salomon, les Proverbes, l'Ecclésiaste et le Cantique des Cantiques, ne nous montrent-ils pas que Salomon le saint était versé dans cette triple sagesse? Il a écrit sur la rationnelle et l'éthique dans les Proverbes ; sur la naturelle dans l'Ecclésiaste, car « vanité de vanités, et tout est vanité » (Eccl., I, 2) dans ce qui est au monde, car « la création est asservie à la vanité » (Rom., VIII, 20) ; quant à la morale et à la rationnelle, elles sont au Cantique des Cantiques : car, lorsque l'amour du Verbe céleste se répand dans notre coeur et que l'âme sainte entre pour ainsi dire en société avec le spirituel, d'admirables mystères se dévoilent. De même les évangélistes. Quelle sagesse, pensez-vous, leur a fait défaut ? Les uns et les autres en possèdent les divers genres, et chacun a pourtant son genre distinct où il excelle. Il y a vraiment de la sagesse naturelle dans le livre intitulé : Évangile selon S. Jean ; car personne, je ne crains pas de le dire, n'a vu avec une sagesse plus sublime la majesté de Dieu, ne nous l'a révélée en termes mieux appropriés. Il s'est élevé au-dessus des nuées, au-dessus des puissances célestes, au-dessus des anges pour découvrir le Verbe qui était au commencement et voir le Verbe qui est en Dieu. Est-il un moraliste qui plus que S. Matthieu détaille les activités de l'homme et nous donne des règles de vie ? Quoi de plus rationnel, quel rapprochement plus admirable que celui choisi par S. Marc pour son début : « Voici que j'envoie mon ange» (I, 2) et « une voix crie dans le désert » (I, 3) : il excite du coup notre étonnement et nous apprend que l'homme doit se faire agréer par l'humilité, l'abstinence et la fidé-lité, à l'exemple de S. Jean-Baptiste qui s'est élevé à l'immortalité par ces degrés : son vêtement, sa nourriture, son message. SUITECatéchèse de Benoît XVI du 30 novembre 2011 | |
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